La Réserve naturelle de Scandola (immatriculée RNC24), est une réserve naturelle de l’île de Corse, à la fois marine et terrestre. Elle est également inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, et fait notamment partie des aires marines protégées de la France. Classée depuis 1975, elle couvre une surface de 1 669 hectares et protège une biodiversité assez remarquable entre l’étage médiolittoral et l’étage circalittoral de sa partie sous-marine. Elle a été estimée représentative des écosystèmes et biocénoses de la façade maritime du Parc naturel régional de Corse, qui en d’ailleurs est le gestionnaire.
Situation géographique
Le territoire de la réserve naturelle de Scandola est situé dans le département de Corse-du-Sud, dans la commune d’Osani, plus précisément à l’ouest de la Corse. Il n’est accessible que par la mer et comporte d’une part, une partie terrestre (919 ha) qui forme en réalité une presqu’île au nord du golfe de Porto, et une partie maritime périphérique d’autre part, (750 ha) pour un total de 1 669 hectares. Il existe également une réserve intégrale de 70 ha à l’extrémité nord-ouest, qui complète ce dispositif. La réserve naturelle se trouve en plein cœur de la façade littorale du Parc naturel régional de Corse. Cette partie est classée en site Natura 2000 pour la richesse de son patrimoine et surtout la présence d’espèces et d’habitats d’intérêt européen.
Intérêt écopaysager et touristique
L’intérêt majeur de cette réserve se trouve dans les bioformations et bioconcrétionnements de surface (trottoirs à Lithophyllum), sans occulter les fonds coralligènes. Ces formations offrent des habitats à de nombreuses espèces, qui sont en partie protégées. La réserve naturelle est aussi représentative des biocénoses de la façade maritime du PNRC. Il existe d’ailleurs, un herbier à Posidonie, qui est suivi depuis la fin des années 70 au Nord de la réserve (Baie d’Elbu). Le reste de la réserve marine est surtout marqué par la prédominance des bio concrétionnements qui se développent en surface, mais beaucoup plus en profondeur (coralligène). Ces bio-formations profondes abritent de nombreuses espèces dont la plupart sont protégées.
Sur le plan touristique, on a les falaises, quoique peu accessibles, qui protègent les nids de nombreux oiseaux, dont le Balbuzard pêcheur (alpana en langue corse), mais aussi le Cormoran huppé méditerranéen. On y trouve également le Puffin cendré, le Faucon pèlerin, le Goéland et même le Gypaète barbu.
Parmi les mammifères que l’on peut trouver sur le site, on trouve le Grand dauphin, sans oublier les derniers Phoques moines présents en Corse, qui avaient trouvé refuge dans la Scandola, bien avant la création de la réserve. Dans la catégorie des reptiles et amphibiens, on trouve vers le Fango, les tritons, les salamandres, des truites, les tortues cistudes (notamment au barrage des tortues à Galéria d’où on peut facilement les observer) et des grenouilles.
Une réserve bien réglementée
En premier lieu, il y a la réglementation de la partie terrestre qui interdit la pratique de la chasse, du camping, du bivouac, l’arrachage des végétaux. Sont également proscrits, la destruction des nids et des œufs, les prises de vues photographiques qui sont trop proches, le rejet de détritus, les feux (de camp), le survol à moins de 1 000 mètres d’altitude, la publicité au même titre que toute activité industrielle ou commerciale.
Concernant le domaine marin, les activités interdites sont : la plongée en scaphandre autonome, la pêche de plaisance, le ramassage de végétaux et d’animaux marins, tout comme le rejet de détritus. La pêche professionnelle et le mouillage, quant à eux, sont réglementés dans la zone, mais prohibés dans les 70 hectares de la réserve intégrale.